On ne paroît ni à la cour, ni dans les assemblées, ni mêmes aux premieres loges aux spectacles, en chapeau (1778)

"Une partie essentielle de la coëffure d’une femme à Londres, c’est un chapeau plat & rond, qui est une des plus adroites inventions de la coquetterie : il releve la beauté ; il déguise la laideur ; il donne du jeu & de la grace à la physionomie. Il est impossible d’imaginer les ressources qu’une Angloise tire de son chapeau. Ce qui pourra paroitre singulier, c’est qu’il est exclus de leur parure de cérémonie. Elles l’abandonnent dans des occasions d’éclat. On ne paroît ni à la cour, ni dans les assemblées, ni mêmes aux premieres loges aux spectacles, en chapeau : des robes Françoises, des chignons François, des plumes Françoises sont la décoration forcée dont l’étiquette charge alors les femmes de Londres."

Extrait de : Mélanges de politique et de littérature, par Simon Nicolas Henri Linguet (1778)

Illustration : Chapeau de 38 cm de diamètre (vers 1750-1770. Il est décoré de plumes de coq et de pintade de couleurs naturelles et teintées en bleu, jaune, rouge et vert. Les plumes sont cousues sur un fond de lin doublé de taffetas bleu.
(Victoria & Albert Museum - Londres)
 

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