Rubans de Gennes avec les prix en mesure et monnoye de france (1736)


Échantillons collectionnés par le duc de Richelieu, Louis-François-Armand de Vignerot Du Plessis (1696-1788)

Description des photos : Les rubans n° 4490, 4491, 4496 et 4497 sont en taffetas uni ; le n° 4488 a un fond en gros grain ; le n° 4494 est en moire unie ; les motifs sont en soie ou argent.

Extrait de : Echantillons de Rubans des Manufactures de France et etrangeres recueillis par le Marechal de Richelieu. Tome 7



Redingote d'une forme nouvelle (1786)


"Elle est boutonnée à deux rangs de boutons jusqu'à la ceinture, & à un seul rang depuis la ceinture jusqu'en bas. Cette redingote est de drap jaune citron, à raies vert pomme. Le colet & les paremens, fendus à la Marinière, sont de satin vert foncé. Les boutons sont de nacre de perle, avec un petit rond d'or au milieu. Ces boutons, sur le buste, se passent dans de petites pattes de satin vert, fixées sur le côté gauche, &, depuis le buste jusqu'en bas, dans de simples boutonnières de rubans de soie verte.
La Femme qui porte cette redingote, a le col couvert d'un ample fichu de gaze, à deux rangs, dont les deux bouts se nouent sur le devant en cravatte, près du corsage de la redingote, & descendent en jabot par dessus.
Sur sa tête est un chapeau-bonnette, doublé de satin vert sous les bords, couvert d'un satin rose sur ces mêmes bords, & dont la forme est de gaze blanche, très-bouffante, & ceinte d'un très large ruban vert, liseré de blanc.
Elle porte à ses pieds des souliers de satin rose, falbalassés d'un ruban de soie noire ;
A sa main une légère badine ;
A ses oreilles des boucles d'or à la Plaquette.
Ses poignets sont garnis de manchettes de gaze découpées.

Elle est frisée en tapet jusqu'au milieu, &, depuis le milieu jusqu'à la fin, en grosses boucles, dont deux lui tombent sur le sein. Par derrière, ses cheveux sont relevés en chignon plat.
On voit, sans que nous ayons besoin de le dire, qu'on ne porte point, avec les redingotes, de plisses, ni de mantelets. Notre silence éternel dans toutes les descriptions que nous avons données de femmes vêtues de redingotes, est une preuve qu'on n'en a jamais porté. Les pelisses & les mantelets semblent inconnus aux Angloises, de qui nos Dames ont pris la mode des redingotes.
Quelques Dames ont déjà commencé à faire attacher des passe-poils ou des liserets à leurs redingotes. Ne dureront-ils pas plus que ceux attachés aux fracs des hommes ? Le tems le décidera."

Extrait de : Magasin des modes nouvelles, françaises et anglaises, décrites d'une manière claire & précise, & représentées par des planches en taille-douce, enluminées (30 novembre 1786)

Robe à l'Anglaise (vers 1770-1780)


Robe et jupe sont confectionnés à partir d'un damas de soie bordeaux et crème. La robe est ouverte devant et le décolleté est orné d'une dentelle brodée et de sourcils de hanneton bordeaux. Elle est faite de six panneaux de tissu de 49 cm de large cousus bord à bord, à l'exception des deux panneaux frontaux qui présentent des inserts triangulaires de 63 cm de long. Une fente permet d'accéder à une poche interne.
Le corsage et les manches sont doublés de lin. Le corsage comporte des boutons de chaque côté de la couture arrière et deux cordons de 40 cm de long à l'intérieur afin de relever les jupes.
La jupe est fabriquée à partir de cinq panneaux de tissus.

Museum of New Zealand - Te Papa Tongarewa (Wellington)

Echantillons de dentelles de Catalogne (1737)


Dentelles "dont le fil se tire de la Province de Roussillon, et que les marchands de Perpignan vendent aux Catalans. Ces dentelles s'envoyent a Cadix pour les Indes Espagnoles où elles trouvent leur debit."

Échantillons collectionnés par le duc de Richelieu, Louis-François-Armand de Vignerot Du Plessis (1696-1788)

Extrait de : Echantillons d'Etoffes et Toiles des Manufactures de France recueillis par le Marechal de Richelieu. Tome 2

Un Anglois en habit de chasse à l’abattue (1787)


"Les Anglois ont senti que les habits garnis de boutons exposoient le chien du fusil à se détendre, à laisser tomber l’amorce, & même à tirer de lui seul, pour peu qu’il fût embarrassé dans les boutons ; ils en portent pour la chasse, qui ne sont attachés qu’avec des agraffes. Est-ce aussi pour éviter ce danger, ou pour avoir les membres plus libres, ou seulement pour n’être point arrêtés par les branches d’arbres dans les bois, que presque tous nos chasseurs vont en veste à la chasse de l’abattue ou du tiré ? C’est ce que nous ne saurions décider. Quelque soit leur motif, l’habit anglois pour aller à la chasse nous paroît à préférer. Il couvre mieux, & ôte à l’œil ce sec que présente un homme en veste.
L’habillement de l’Anglois figuré dans cette planche, est une grande redingote de drap vert bouteille, à basques très longues, à taille très courte, & à trois grands colets. Cette redingote est sans boutons, & n’est attachée qu’avec des agraffes.
Sous cette redingote, une veste & une culotte de peau couleur naturelle.
Aux jambes, de longues bottes molles, noires luisantes jusqu’aux molets, & jaunes depuis le bas du molet jusqu’aux genoux, où elles sont attachées avec des jarretières de peau blanche, formant des petites bouffettes sur les côtés.
Au dessus des genoux, d’autres jarretières de peau blanche, dessinées ou piquées.
Aux mains, des gants de peau jaune.
Sa gibecière pend en bandouillère par-dessus son habit.
Il a le col ceint d’une très épaisse cravatte nouée lâche.
Sur la tête, un chapeau jockei.
On voit par son attitude, & par l’expression de son œil, qu’il guette un oiseau qu’il veut abattre."


Extrait de : Magasin des modes nouvelles, françaises et anglaises, décrites d'une manière claire & précise, & représentées par des planches en taille-douce, enluminées - Cahier 6 (10 janvier 1787)

Barbes : bandes de toiles ou de dentelles qui ornaient autrefois la coiffure des femmes et qui pouvaient être blanches ou noires (XVIIIe)


Différentes barbes en point de Burano, point d'Angleterre, point d'Argentan, point d'Alençon, point de Sedan, Malines, Bruxelles etc.

Extrait de : L'art de reconnaître les dentelles, guipures, etc par Émile Bayard (1914)

Portrait de Madame Sophie par Franz Bernhard Frey (1766)

Portrait de Juliane Marie, reine de Danemark par Vigilius Eriksen (1776)


 

 

Etoffes brodées en France à la manière des Indes (1728)

"Le grand commerce que le Royaume a depuis 1720 avec les Indes en a fait aporter quantité de pièces d'étoffes brodées dans le pays : les dames en ont fait usage et les brodeuses françoises pour se procurer de l'occupation les ont imitées de façon a ne les pas reconnoitre quand elles suivent le meme dessein. Les premiers ont paru en 1728."

Échantillons collectionnés par le duc de Richelieu, Louis-François-Armand de Vignerot Du Plessis (1696-1788)

Extrait de : Echantillons d'étoffes et de rubans recueillis par le Maréchal de Richelieu