Jeunes mariés (1779)

"Jeune mariée que l’on mene à l’aûtel elle est vetue d’une robe de Pekin garnie de gaze de ruban et de fleurs ; sa robe est une grande robe sur un moyen panier, celui qui la conduit a un habit et une veste fond d’or brodée autour avec des ors de couleur".

Extrait de Gallerie des modes et costumes français - 23e. Cahier des Costumes Français


Robe à l'Insurgente (1779)

"Habit à l’Insurgente : cette robe est une robe à l’Angloise à pagodes dont l’usage est adopté par les Angloamericaine : elle est retroussée comme on retroussoit le siecle passé nos robe a la Vestale. Le juppon est garni d’une bande de meme couleur que la doublure de la robe borde de blonde et servant de chef a un falbala de gaze : autour de la gorge de la robe on attache une écharpe tres fine arretée par devant d’un noeud de ruban et qui va se recroiser ensuite au bas de la taille par derriere et les bouts de l’écharpe pendent et voltigent avec assez de grace l’orsqu’on marche. Le chapeau est de velours doublé de taffetas blanc garni de bandeaux de plumes et d’un ruban.

Robe à l’Insurgente, la pointe du devant relevée, & formant revers d’une couleur différente. Jupe à falbalas, ornée en chef d’une bande pareille au revers de la robe. Manches en pagodes évasées, relevées par des nœuds. Amadis à parement retroussé, en forme de bottes, garni en tête ; écharpe mise en palatine, se réunissant sur le milieu du corsage, avec un noeud pareil à celui des pagodes, formant ensuite le sautoir, se rejettant sur les hanches, & tombant par derrière. Chapeau à la Marinière, de la forme décrite dans la notice mise au bas de la gravure".

Extrait de Gallerie des modes et costumes français - 28e. Cahier des Costumes Français (Gallica)


Jeune elegant en habit moucheté (1778)

"Jeune elegant en habit moucheté avec une veste blanche garnie de bandes d’indienne et coeffé d’un chapeau à la Suisse et une queue à l’Angloise.

Jeune élégant, en frac à petites mouches, avec un collet coupé & à boutonnières ; les manches en fourreau, avec des boutonnières en coeur.

Veste blanche, bordée de bandes de perse, les poches aussi bordées de perse ; culotte pareille à la veste, avec des jarretières semblables aux bordures ; deux cordons de montre , cheveux & or , flottans sur chaque cuisse ; l’un sert à la montre , l’autre est destiné pour le portrait de sa maîtresse , soit qu’il en ait ou qu’il n’en ait pas.

L’habit est agraffé au-dessous du col , & laisse en liberté une partie du jabot.

Grosse boucle à la Bourdeloise, chapeau à la Suisse, & queue à l’Anglaise.

Chaussure à la d’Artois, canne au poing avec son cordon & ses glands , moitié or , moitié cheveux".

Extrait de Gallerie des modes et costumes français - 9e. Cahier des Costumes Français



Robe à la levantine (1779)

"Robe à la levantine garnie en hermine, coëffure à la créole : le juppon et la soubreveste nommées l’Assyrienne, inventé par P.N. Sarrazin costumier ordinaire de nosseigneurs les princes du sang frères du Roi, et directeur ordinaire du Sallon des Costumes du Colisée.

Cette robe, inventée par Pierre-Nicolas Sarrazin selon « Gallerie des modes et costumes français », serait en fait la copie de la robe portée par la femme tenant un cierge dans le tableau de Jean-Baptiste Leprince « Le baptême russe » (1765)

Le désir d’affranchir les femmes de ces vêtemens, dont les formes semblent n’avoir été introduites que pour les charger de brillantes chaînes, a fait imaginer, depuis quelques années, divers habillemens non moins commodes que gracieux. On a senti combien il était ridicule, sous le prétexte d’orner la nature, de l’étouffer, pour ainsi dire, sous des ajustemens pompeux, à la vérité, mais accablant par leur poids, leur forme & leurs ligamens. Toute gêne a été proscrite, & les Françaises, libres dans leurs vêtemens, ont enfin recouvré cette aisance, non moins nécessaire à la santé, que favorable au développement de la beauté.

La levantine est du nombre de ces nouveaux vêtemens. Elle est si commode & exige si peu de préparatifs, soit pour la vêtir, soit pour la quitter, qu’elle a mérité le surnom de Négligé de la volupté.


C’est une robe à mancherons, taillée en fourreau par derrière : c’est-à-dire, dont le bas seulement forme des plis sur le derrière & les côtés : elle s’agrafe à volonté sur la poitrine, & doit paraître plutôt posée sur le corps qu’attachée.


Cette robe couvre en partie une soubreveste ouverte par devant, & coupée à la taille. Les manches en amadis, pénètrent les mancherons de la levantine, & sont terminées par un parement mis en barrière.


Jupe pareille à la soubreveste, s’ouvrant aussi par devant, & garnie d’une bordure en broderie : on peut y substituer des dentelles ou de la gaze, suivant la saison & le goût, ainsi qu’à la levantine qui est ici garnie d’un cordon d’hermine.


Frisure au chien couchant, retenu par une barrière de perles, & servant de support à un bandeau pareil à la garniture de la robe, dont les extrémités sont fixées par une rosette de diamans, d’où s’échappe une aigrette de plumes de héron.


Un voile de gaze formant la toque par devant, & le fichu par derrière, sert de couronnement à cette coëffure. A la faveur d’une coulisse, désignée par un gland, le voile s’abaisse par devant jusqu’à la ceinture, ou se relève en arrière, comme le présente la gravure."


Gallerie des modes et costumes français - 17e. Cahier des Costumes Français (Gallica)