Fraque à coqueluchon (1779)

"Fraque à coqueluchon de pluche de soie rouge sans boutonniere par devant, doublé de même étoffe noire : les manches à paremens et pattes noires, la veste de tricot chiné, la culotte de Calmande rouge, des bas à côtes.

Frac à coqueluchon & revers, retenu sur le devant par une agrafe de filigramme, avec des glands ; les manches à parement & à pattes à la Marinière, bordé d'une tresse en systême. C'est le nom d'une espèce de tresse à revers de soie, & avec un endroit d'or ou d'argent : on l'appelle aussi tresse économique ou à l'Anglaise.

Chapeau pluché, les trois audaces relevées ; mouchoir en forme de cravate, noué autour du col, & allant se perdre sous le jabot. Le surplus se trouve dans la notice au-dessous de la gravure, excepté les deux cordons de montre, la canne de hauteur, les gants, & les souliers à grands talons."

Extrait de Gallerie des Modes et Costumes Français. 17e. Cahier des Costumes Français

Site CNRTL / Calemande : Tissu (de laine, poil de chèvre, ou soie et laine), lustré sur l'endroit, uni ou rayé, employé comme étoffe d'ameublement ou dans la confection de certains vêtements. Les femmes (...) portent (...) des jupons courts de callemandre (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 205).Orth. Ds Ac. 1762-1878. Les dict. gén. écrivent comme Ac. calmande. On rencontre ds la docum. callemandre (Chateaubriand, loc. cit.), callemandre (T. Gautier, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 26). Pour calamande, callemande, cf. aussi Leloir 1961. Étymol. et Hist. 1696, 17 juill. calemande (Rapports de la sayetterie lilloise avec l'industrie de la chatellenie, sentence du magistrat du 17 juillet 1696, no103 d'apr. M. Vanhaeck, Hist. de la sayetterie à Lille, Lille 1910, p. 279 : Les manufactures étrangères appelées calemandes, razes de Gênes); 1723 cal(a)mand(r)e (Savary, Dict. du comm. ds DG). Prob. empr. à l'ital. calamandra (DEI; Hope, p. 357) « étoffe de laine fine, spécialement utilisée pour les chaussures de femmes » attesté au xives. (DEI), d'orig. obsc. (FEW t. 21, p. 549b, DEI, EWFS2). Pour Cor., s.v. calamaco, les formes ital. et fr., ainsi que l'esp. calamandra (attesté en 1782), seraient issues du croisement de l'esp. calamaco « sorte de toile de laine », proprement « poncho coloré » (attesté dep. 1729) avec hopalanda « houppelande », mais la chronol. des formes rend cette hyp. invraisemblable. Fréq. abs. littér. : Callemande : 1. Callemandre : 1. Bbg. Hope 1971, p. 371.

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