eries cachées de Saint-Germain, Blois
& Fontainebleau, qu'il n'eut son valet de chambre favori, dit Griffon, qui
portait son épieu devant lui, avec le flambeau, & lui après, son grand
manteau devant les yeux, ou sa robe de nuit, & son épée sous le bras, &
faisait mettre son épieu & son épée auprès de son chevet, & Griffon à
la porte, bien fermée, qui quelquefois faisait le guet, & quelquefois
dormait"... Quoiqu'il en soit, la robe de chambre ou de nuit, a pris
diverses formes, depuis l'époque dont parle Brantome. On est même parvenu,
depuis quelques années, à la convertir en un déshabillé de jour, simple ou paré.
Le déshabillé est paré, lorsqu'on est frisé, chaussé, colleté, en un mot,
lorsqu'il ne manque plus que de passer un surtout ou un habit pour être
entièrement vêtu. Le simple déshabillé, ou déshabillé de nuit, admet les
pantoufles, rejette les jarretières, & tous les ligamens : le bonnet de
nuit, muni d'un large ruban, servant de serre-tête, & sommé d'une bouffette
de dentelle, fait aussi partie du simple déshabillé. Nous avons tâché de donner
une idée de ces deux costumes, dans cette gravure. La partie supérieure offre
le déshabillé paré : le simple se trouve dans la partie inférieure, ce qui
forme un déshabillé mitigé. Observez aussi, dans cette gravure, que la mode
s'est introduite de rabattre le col de la chemise sur le col ordinaire, ou sur
la cravate ; ce qui semblerait annoncer la mode des rabats ou collets montés,
qui ont eu tant de vogue, le siècle dernier ; mais le tems seul nous apprendra
quel sera le succès de cette mode renouvellée."
Extrait de Gallerie des Modes et
Costumes Français, 31e. Cahier de Costumes Français
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