"Les Anglois
ont senti que les habits garnis de boutons exposoient le chien du fusil à
se détendre, à laisser tomber l’amorce, & même à tirer de lui seul,
pour peu qu’il fût embarrassé dans les boutons ; ils en portent pour la
chasse, qui ne sont attachés qu’avec des agraffes. Est-ce aussi pour
éviter ce danger, ou pour avoir les membres plus libres, ou seulement
pour n’être point arrêtés par les branches d’arbres dans les bois,
que presque tous nos chasseurs vont en veste à la chasse de l’abattue
ou du tiré ? C’est ce que nous ne saurions décider. Quelque soit leur
motif, l’habit anglois pour aller à la chasse nous paroît à préférer. Il
couvre mieux, & ôte à l’œil ce sec que présente un homme en veste.
L’habillement de l’Anglois figuré dans cette planche, est une grande
redingote de drap vert bouteille, à basques très longues, à taille très
courte, & à trois grands colets. Cette redingote est sans boutons,
& n’est attachée qu’avec des agraffes.
Sous cette redingote, une veste & une culotte de peau couleur naturelle.
Aux jambes, de longues bottes molles, noires luisantes jusqu’aux molets, & jaunes depuis le bas du molet jusqu’aux genoux, où elles sont attachées avec des jarretières de peau blanche, formant des petites bouffettes sur les côtés.
Au dessus des genoux, d’autres jarretières de peau blanche, dessinées ou piquées.
Aux mains, des gants de peau jaune.
Sa gibecière pend en bandouillère par-dessus son habit.
Il a le col ceint d’une très épaisse cravatte nouée lâche.
Sur la tête, un chapeau jockei.
On voit par son attitude, & par l’expression de son œil, qu’il guette un oiseau qu’il veut abattre."
Extrait de : Magasin des modes nouvelles, françaises et anglaises, décrites d'une manière claire & précise, & représentées par des planches en taille-douce, enluminées - Cahier 6 (10 janvier 1787)
Sous cette redingote, une veste & une culotte de peau couleur naturelle.
Aux jambes, de longues bottes molles, noires luisantes jusqu’aux molets, & jaunes depuis le bas du molet jusqu’aux genoux, où elles sont attachées avec des jarretières de peau blanche, formant des petites bouffettes sur les côtés.
Au dessus des genoux, d’autres jarretières de peau blanche, dessinées ou piquées.
Aux mains, des gants de peau jaune.
Sa gibecière pend en bandouillère par-dessus son habit.
Il a le col ceint d’une très épaisse cravatte nouée lâche.
Sur la tête, un chapeau jockei.
On voit par son attitude, & par l’expression de son œil, qu’il guette un oiseau qu’il veut abattre."
Extrait de : Magasin des modes nouvelles, françaises et anglaises, décrites d'une manière claire & précise, & représentées par des planches en taille-douce, enluminées - Cahier 6 (10 janvier 1787)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire