"Elle est boutonnée à
deux rangs de boutons jusqu'à la ceinture, & à un seul rang depuis
la ceinture jusqu'en bas. Cette redingote est de drap jaune citron, à
raies vert pomme. Le colet & les paremens, fendus à la Marinière,
sont de satin vert foncé. Les boutons sont de nacre de perle, avec un
petit rond d'or au milieu. Ces boutons, sur le buste, se passent dans de
petites pattes de satin vert, fixées sur le côté gauche, &, depuis
le buste jusqu'en bas, dans de simples boutonnières de rubans de soie verte.
La Femme qui porte cette redingote, a le col couvert d'un ample fichu
de gaze, à deux rangs, dont les deux bouts se nouent sur le devant en
cravatte, près du corsage de la redingote, & descendent en jabot par
dessus.
Sur sa tête est un chapeau-bonnette, doublé de satin vert sous les bords, couvert d'un satin rose sur ces mêmes bords, & dont la forme est de gaze blanche, très-bouffante, & ceinte d'un très large ruban vert, liseré de blanc.
Elle porte à ses pieds des souliers de satin rose, falbalassés d'un ruban de soie noire ;
A sa main une légère badine ;
A ses oreilles des boucles d'or à la Plaquette.
Ses poignets sont garnis de manchettes de gaze découpées.
Elle est frisée en tapet jusqu'au milieu, &, depuis le milieu jusqu'à la fin, en grosses boucles, dont deux lui tombent sur le sein. Par derrière, ses cheveux sont relevés en chignon plat.
On voit, sans que nous ayons besoin de le dire, qu'on ne porte point, avec les redingotes, de plisses, ni de mantelets. Notre silence éternel dans toutes les descriptions que nous avons données de femmes vêtues de redingotes, est une preuve qu'on n'en a jamais porté. Les pelisses & les mantelets semblent inconnus aux Angloises, de qui nos Dames ont pris la mode des redingotes.
Quelques Dames ont déjà commencé à faire attacher des passe-poils ou des liserets à leurs redingotes. Ne dureront-ils pas plus que ceux attachés aux fracs des hommes ? Le tems le décidera."
Extrait de : Magasin des modes nouvelles, françaises et anglaises, décrites d'une manière claire & précise, & représentées par des planches en taille-douce, enluminées (30 novembre 1786)
Sur sa tête est un chapeau-bonnette, doublé de satin vert sous les bords, couvert d'un satin rose sur ces mêmes bords, & dont la forme est de gaze blanche, très-bouffante, & ceinte d'un très large ruban vert, liseré de blanc.
Elle porte à ses pieds des souliers de satin rose, falbalassés d'un ruban de soie noire ;
A sa main une légère badine ;
A ses oreilles des boucles d'or à la Plaquette.
Ses poignets sont garnis de manchettes de gaze découpées.
Elle est frisée en tapet jusqu'au milieu, &, depuis le milieu jusqu'à la fin, en grosses boucles, dont deux lui tombent sur le sein. Par derrière, ses cheveux sont relevés en chignon plat.
On voit, sans que nous ayons besoin de le dire, qu'on ne porte point, avec les redingotes, de plisses, ni de mantelets. Notre silence éternel dans toutes les descriptions que nous avons données de femmes vêtues de redingotes, est une preuve qu'on n'en a jamais porté. Les pelisses & les mantelets semblent inconnus aux Angloises, de qui nos Dames ont pris la mode des redingotes.
Quelques Dames ont déjà commencé à faire attacher des passe-poils ou des liserets à leurs redingotes. Ne dureront-ils pas plus que ceux attachés aux fracs des hommes ? Le tems le décidera."
Extrait de : Magasin des modes nouvelles, françaises et anglaises, décrites d'une manière claire & précise, & représentées par des planches en taille-douce, enluminées (30 novembre 1786)
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